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Je lis... Marguerite Duras (je sais, ça sent le post assommant)



 

Je viens d'apprendre à faire des gifs... tellement fière de moi ! Je me sens comme l'agence spatiale indienne qui vient de poser une sonde sur la lune.

 


Si vous vous êtes déjà demandé ce que lisent les écrivains quand ils sont en phase d'écriture, et bien, sachez que je n’en ai aucune idée.

Je peux simplement vous parler de ma méthode personnelle, celui d'un auteur encore assez jeune qui n’a pas de formule rodée pour nourrir son processus créatif. Oui, cette phrase est pompeuse, non, elle ne figure pas dans mon prochain roman.



Avant d’être écrivain, je suis avant tout lectrice. Parfois, comme tout le monde, quand j’ai simplement envie de me distraire et que je parviens à résister à l’appel de Netflix, je lis quelque chose qui me permet avant tout de m’évader.

Très souvent, c'est un roman policier, parfois une biographie (#stefanzweigjetaime) voire un récit historique parce que je suis un peu geek dans ce domaine. Jamais de romance ou de comédie romantique, car dans 99.9% des cas, je déteste ça. Pour vous donner une idée, le dernier bouquin de ce genre que j’ai dû lire c’était Bridget Jones. Certes le lire est super agréable et m’a bien fait rire, mais une fois tous les vingt ans me suffit largement.

Oui, je peux être incroyablement snob quand je m'y mets.



Mon snobisme, et je l’espère également, un petit peu de curiosité, me porte d’autres fois avec joie vers des œuvres exigeantes, même si le terme est un peu idiot. Disons dans mon cas vers des œuvres moins distrayantes au premier abord. Et pas uniquement pour faire ma maligne sur Instagram avec une photo de moi un livre compliqué à la main.


Marguerite Duras fait donc partie de mon catalogue personnel d’œuvres que je considère comme relativement peu distrayantes au premier abord. J'ai rarement éclaté de rire en lisant un de ses dialogues, mais ce n'est pas non plus pour cela que j'aime ses écrits.

Est-ce que j’aime tout de Marguerite Duras d'ailleurs ? Je n’en sais rien, car bien sûr pour répondre à votre prochaine question : non, je n’ai pas tout lu d’elle. En revanche, ce que j’ai lu m’a toujours apporté quelque chose d’unique, l’impression de plonger dans l’inconscient, de flotter, de mettre mon âme au repos.

Ouvrir un livre de Marguerite Duras, c’est pour moi comme entrer dans un rêve. Il n’y a pas vraiment de début, ni de fin, et si le récit est un fil qui retient quand même mon attention, ce qui m'envoute réellement, c’est tout ce qu’il se passe en arrière-plan.

Pendant que je m’accroche à l’histoire et aux dialogues, mon inconscient absorbe le rythme des mots, les touches de couleur qu’elle souligne, ou les sensations fugaces qu’elle suggère.


Ses romans sont des expériences sensorielles incroyables.

Une fois le livre refermé, je suis la plupart du temps incapable de résumer l’histoire ou de décrire les personnages précisément, mais en revanche, je suis intarissable sur les sensations et les images subliminales qu’il a fait naitre en moi.


Est-ce que cela me sert a quelque chose quand j’écris ? Aucune idée. Je n’ai pas la prétention de dire que « Bien sûr, Marguerite Duras est une source d’inspiration ». On n’est pas à La Grande Librairie.


Marguerite Duras est simplement un refuge quand j’ai besoin de rêver sans être l’architecte du rêve.

C’est un terrible contresens, mais parfois, j'ai l’impression de connaitre mon inconscient par cœur (j'entends, d'ici, tous les psys de la planète hurler de rire) et c’est un bonheur de laisser quelqu’un d’autre aux commandes. En l’occurrence, j'aurais pu tomber plus mal avec Marguerite Duras.

J’ouvre un de ses livres et j’ouvre une porte sur un imaginaire qui m’apaise autant qu’il m’interroge.





Et vous, avez-vous déjà lu Marguerite Duras ?

Est-ce que son écriture a également fait travailler votre inconscient ou est-ce qu'au contraire, il est resté de marbre ?

Y a-t-il d'autres auteurs qui vous interrogent et bousculent systématiquement votre imaginaire ?


Promis la semaine prochaine, je passe à quelque chose d’un peu plus drôle : nous parlerons de Montaigne.


Je plaisante bien sûr, Montaigne, ce sera le mois prochain.


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